Avec une récente levée de fonds de plus de 27 millions d’euros, la société espère drastiquement changer le quotidien de millions de malades du diabète.
Limiter les injections à une seule hebdomadaire plutôt qu’une quotidienne, parfois même plusieurs par jour : c’est le défi que s’est lancé l’entreprise DiogenX, cofondée par Patrick Collombat, responsable d’équipe au sein de l’Institut de Biologie Valrose (CNRS / Inserm / Université Côte d’Azur) et conseiller scientifique de la société. « Nous travaillons sur le diabète de type 1 qui est une maladie auto-immune. Le corps du malade détruit les cellules bêta du pancréas, celles qui produisent de l’insuline, l’hormone qui régule le taux de glucose dans le sang » contextualise-t-il.
Pour remédier à ce dysfonctionnement, les patients doivent donc maintenir artificiellement une glycémie correcte en mesurant son taux plusieurs fois par jour et en procédant à une injection sous-cutanée d’insuline si besoin.
« La qualité de vie de ces patients est altérée à cause de ces contraintes, d’autant plus que 70 % d’entre eux ne parviennent pas à maintenir une glycémie correcte. Il y a beaucoup de fluctuation, notamment chez les enfants et les adolescents », constate Patrick Collombat. Voilà l’intérêt des recherches de DiogenX dont les travaux visent à régénérer directement les cellules bêta dans le corps des diabétiques. « Nous travaillons sur une protéine qui peut induire la prolifération des cellules bêta », se réjouit le chercheur.
Des laboratoires pharmaceutiques d’envergure
Après une première levée de fonds en 2020 peu de temps après la création de l’entreprise, DiogenX confirme sa preuve de concept en levant 27,5 millions d’euros lors d’un nouveau tour de table en mai 2023. De quoi récompenser les travaux effectués par l’équipe de Patrick Collombat : « Nous avons par exemple prouvé que la protéine fonctionne dans de nombreux contextes, non seulement sur des souris touchées par du diabète de type 1, mais aussi sur des cellules bêta humaines transplantées dans des souris ». Il faudra ensuite passer à l’étape des tests cliniques sur des sujets humains « dans les prochaines années », explique le cofondateur de DiogenX.
Pour y parvenir, la levée de fonds récente est essentielle, mais aussi l’identité des sociétés qui y ont participé.
Nous avons obtenu la confiance de laboratoires comme Roche, Lilly ou encore Boehringer Ingelheim et nous bénéficions ainsi de leur grande expertise dans le domaine ’’
Patrick Collombat
Co-fondateur de DiogenX
Avec plus de 500 millions de malades du diabète (tous types confondus) dans le monde[1] et plus de 9 millions de personnes touchés par un diabète de type 1[2], le potentiel du traitement est immense et représente une opportunité de développement importante pour les laboratoires pharmaceutiques.
En attendant, le chercheur poursuit ses recherches au sein de son laboratoire implanté sur le campus de Valrose. « Nous restons humbles, mais pensons qu’une seule injection hebdomadaire du traitement à base de notre protéine suffira pour régénérer les cellules bêta », imagine Patrick Collombat.
[1] Selon une étude de l’Institute for Health Metrics and Evaluation de Seattle (États-Unis)
[2] Selon l’Organisation mondiale de la santé
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