58 lauréats issus des laboratoires CNRS au concours d’innovation 2024

Le Concours d’innovation est un concours d’Etat qui relève du dispositif France 2030. Il « encourage le développement d’entreprises fortement innovantes et technologiques nées
des avancées de la recherche de pointe française ».

Engagé pour relever le défi de la croissance économique et des enjeux sociétaux, le concours réunis des projets d’innovations dans une grande variété de domaines : énergie, numérique, santé, biotechnologie, agrotechnologie, matériaux, procédés industriels …

L’esprit du concours est d’offrir le soutien de l’Etat à des projets innovants à différents stades de maturation, qu’ils soient portés par des entrepreneurs en devenir, des start-ups ou des PME. En ce sens il récompense les chercheurs entrepreneurs d’excellence par des financements, une labellisation et une communication adaptée à leurs besoins. Il est présent à chaque étape de la création et du développement d’une entreprise innovante grâce à une déclinaison en trois volets : i-PhD, i-Lab et i-Nov.

– i-PhD s’adresse aux doctorants et aux jeunes chercheurs intéressés par un projet de création de start-up.
– i-Lab s’adresse aux porteurs de projets de valorisation de la recherche désireux de créer une entreprise innovante.
– i-Nov s’adresse aux start-up et aux PME porteuses de projets innovants.

Le dispositif France 2030 se veut ainsi au plus proche de l’émergence d’entreprises au potentiel de leaders d’envergure mondiale dans leurs domaines.

177 lauréats ont été distingués cette année. Parmi eux, 58 sont issus de laboratoires dont le CNRS est une tutelle, dont 10 des 20 grands prix. Le programme Rise du CNRS Innovation a directement accompagné 9 lauréates et lauréats, dont 2 grands prix. (20 prix I-PhD, 23 I-Lab et 15 I-Nov)

LES GRANDS PRIX

Le concours i-PhD

Le projet AICO Technology, porté par Edgar Lemaire, au laboratoire d’Electronique Antennes et Télécommunications (LEAT) sous la tutelle du CNRS et de l’Université Côte d’Azur
AICO développe une technologie d’IA embarquée nommée SPLEAT. Cette IA est adaptée aux systèmes autonomes fortement contraints comme les drones ou les satellites. Elle est le fruit de plus de 7 ans de recherche au laboratoire d’Electronique Antennes et Télécommunications. La start-up AICO Technology est récompensée du Grand Prix pour le développement et la commercialisation de SPLEAT auprès des industriels des filières satellite, drone et défense.
Le projet Alcasun porté par Poutoum Palakiyém Samire à l’Institut de Biosciences et Biotechnologie d’Aix Marseille Universités (BIAM) (CEA, Aix-Marseille
Université, CNRS)
Alcasun développe un procédé innovant de production d’hydrocarbures biosourcé. Biocatalytique, le procédé assure à la fois biodégradabilité, contrôle de la qualité des hydrocarbures synthétisés, un faible impact carbone et un impact environnemental réduit et contrôlé. La start-up adresse sa technologie notamment à l’industrie cosmétique, en remplacement des dérivés du pétrole.
La start-up H2 Vows, portée par Moad Bouzid de l’Institut de Chimie Moléculaire de l’Université de Bourgogne laboratoire (ICMUB), sous la tutelle du CNRS et de l’Université de Bourgogne
H2 Vows développe des procédés sécurisés d’alimentation électrique des piles à combustion pour systèmes embarqués ou stationnaires. Elle délivre à cet effet de l’hydrogène compact, solide et décarboné, une alternative énergétique et sécurisée à l’hydrogène gazeux ou liquide. Lauréate du Grand-Prix le projet entrepreneurial de H2 Vows devrait répondre aux priorités de la Stratégie Nationale d’Accélération Hydrogène décarboné.
La start-up Heartics portée par Victor Charpentier, de l’Institut Universitaire des Systèmes Thermiques Industriels (IUSTI) sous la tutelle d’Aix Marseille Université et du CNRS
Heartics se distingue par deux innovations médicales dans le traitement des maladies cardiovasculaires structurelles. Elle propose un traitement à base d’endoprothèses sur
mesure (appelées stents sur mesure) ainsi qu’une technologie de modulation de la force radiale qui minimise les traumatismes tissulaires et protège les zones saines. Le Grand Prix représente pour le jeune chercheur l’opportunité de développer le projet Heartics vers la maturation.
Le projet Mottronics, porté par Mohamad Haydoura de l’Institut des matériaux de Nantes Jean Rouxel (IMN), sous la tutelle du CNRS
Mottronics propose des technologies microélectroniques innovantes. A base de nouveaux matériaux quantiques, il développe des technologies de stockage et de traitement de données compactes, intégrées et faibles en consommation énergétique. Après plus de 15 ans de recherche, le projet devient start-up et entreprend la commercialisation dans le domaine des technologies de mémoire.
Le projet Nyxir, porté par Adrien Khalili Lazarjani, de l’Institut des Nanosciences de Paris (INP) sous la tutelle du CNRS et de Sorbonne Université
Nyxir propose des dispositifs de vision infrarouge innovants, basée sur la technologie des nanocristaux. Moins coûteuse que les technologies traditionnelles de détection infrarouge, la start-up rend la gamme infrarouge accessible à de nouveau marchés industriels. Le Grand Prix i-PhD récompense l’ambition d’Adrien Khalili Lazarjani de créer sa start-up pour commercialiser des caméras infrarouges innovantes.
Le projet Occical Therapeutics portée par Sarah Colombani du laboratoire PhyMedExp (tutelle CNRS et Inserm)
Sarah Colombani a pour objectif de développer le premier traitement préventif de la dysfonction diaphragmatique induite par la ventilation mécanique. La VIDD, jusqu’alors sans traitement, a été mise en lumière pendant la Covid-19, contribuant à l’engorgement des unités de soins intensifs et aux décès de nombreux patients. La recherche menée au laboratoire PhyMedExp a permis de valider l’efficacité d’une nouvelle molécule d’origine endogène sur les animaux, il reste maintenant à Sarah Colombani et son équipe de réaliser un essai clinique chez les patients VIDD.

Le concours i-Lab

La start-up Apikal Therapeutics, portée par Magali Richard
Apikal Therapeutics propose une innovation de rupture pour le traitement des glomérulonéphrites, maladies rénales chroniques conduisant à la dialyse et la greffe d’organe, et réduisant l’espérance et la qualité de vie des patients. Son traitement repose sur une molécule nouvelle avec un profil d’efficacité et de sécurité favorable dans ces maladies. Elle vise ainsi à améliorer la prise de charge thérapeutique des patients au-delà des thérapies existantes.
La startup NcodiN, portée par Francesco Manegatti, du C2N (CNRS, Université Paris Saclay)
NcodiN propose une nouvelle technologie de processeurs, qui offre une puissance de calcul décuplée. La start-up développe une puce nanophotonique révolutionnaire appelée interposeur optique, intégrant des interconnexions utilisant la lumière comme véhicule de l’information qui remplacent les interconnexions électroniques et suppriment leurs défauts (faible bande passante, lenteur, énergivores).
La start-up TheraSonic, portée par Benoit Larrat, du laboratoire BAOBAB (CEA, CNRS, Université Paris-Saclay)
TheraSonic a pour ambition d’assurer la délivrance des médicaments au cerveau et ainsi de transformer le traitement des maladies neurologiques. Pour répondre à ce besoin, TheraSonic développe un robot médical pilotant un faisceau d’ultrasons transcraniens capable de perméabiliser temporairement les barrières vasculaires de façon non invasive. Avec le projet TheraMets, TheraSonic poursuivra le développement du robot médical sur les plans technologique, réglementaire et préclinique.

Pour connaître les 58 lauréates et lauréats issus des laboratoires CNRS au concours de l’innovation 2024, nous vous invitons à consulter la présentation ci-dessous.

Lauréats i-PhD i-Lab i-Nov.pdf

Les textes de présentation des lauréats sont issus des informations relayées par le rapport du ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, nous vous invitons à le consulter pour prendre connaissance des 177 lauréates et lauréats 2024.

Lauréats 2024 i-PhD, i-Lab, i-Nov