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Rise : 13 nouveaux projets de start-up soutenus par le CNRS

Publié le 18 janvier 2023|par Thierry Lucas

La nouvelle promotion sélectionnée par le CNRS vise le développement d’innovations technologiques dans les domaines de la santé, de l'énergie et des sciences de l'ingénieur.

Le programme RISE du CNRS, opéré par CNRS Innovation, a pour objectif d’accompagner les projets de création d’entreprise deeptech fondés sur des technologies développées au sein des 1 100 laboratoires dont le CNRS assure une tutelle.

Ouvert à tous les projets de start-up et aux jeunes start-up impliquant le CNRS, le programme permet aux porteurs de profiter de l’expertise et du réseau de CNRS Innovation et de faire émerger leur projet dans des conditions optimales, en bénéficiant d’un accompagnement efficace d’un an en amont, dispensé par une équipe d’experts dédiés et de mentors pour les suivre dans toutes leurs étapes de développement.

Les équipes du programme RISE accompagnent les futurs dirigeants d’entreprise dans la structuration de leurs projets:  construction du couple produit/marché, formalisation d’un business plan réaliste et ambitieux, constitution d’une équipe complémentaire intégrant toutes les compétences nécessaires à la réussite de la start-up.

Depuis la création du programme Rise en 2019, CNRS Innovation a accompagné 107 projets de start-up, dans les domaines de la santé, de l’environnement, des biotechnologies, du médical, du numérique, et des sciences humaines et sociales.

Treize nouveaux projets de start-up issus des laboratoires du CNRS et de ses partenaires ont été sélectionnés dans cette huitième promotion Rise, composée en majorité de projets en sciences de l’énergie et de l’ingénieur, mais aussi en santé, medtech et biotech :

  • Avrio MedTech est porté par Ludovic Gardy, chercheur au Centre de recherche cerveau et cognition (CNRS/Université de Toulouse Paul Sabatier) qui a réalisé sa thèse sous la co-direction d’Emmanuel Barbeau (Centre de recherche cerveau et cognition) et Christophe Hurter (Ecole Nationale de l’Aviation Civile), également co-fondateurs de la future start-up. Avrio MedTech conçoit une solution d’aide au diagnostic de l’épilepsie appelée Halyzia, qui détecte automatiquement des oscillations intracérébrales pathologiques. Ce logiciel fondé sur l’intelligence artificielle a pour objectif d’aider les épileptologues à localiser plus rapidement et plus précisément la zone épileptogène dans le cerveau des patients, en vue d’une opération chirurgicale. Aujourd’hui spécialisée dans les explorations intracérébrales et dans l’épilepsie, Avrio MedTech prévoit d’élargir son offre aux explorations cérébrales de surface et à l’analyse du sommeil.
  • Casaac, porté par Nathan Jeger Madiot et Chloé Dupuis, chercheurs au Laboratoire de Physique et mécanique des milieux hétérogenes (CNRS/ESPCP/Sorbonne Université/Université Paris Cité), avec Jean-Michel Peyrin, directeur de recherche CNRS à l’Institut de biologie Paris Seine (CNRS/Sorbonne Université) et Jean-Luc Aider, directeur de recherche CNRS au Laboratoire de Physique et mécanique des milieux hétérogenes. Casaac développe un bioréacteur acoustique actif permettant la fabrication, la culture et l’actuation de tissus biologiques en lévitation acoustique. Cette innovation permettra un gain de temps et de qualité dans le domaine de la culture cellulaire. En effet, 90% des essais cliniques échouent à cause de modèle animaux 2D limités et peu fiables. La méthode de culture cellulaire en lévitation acoustique permet de maintenir les cellules vivantes au long court dans un environnement contrôlé, et sans endommager les cellules manipulées.
  • Elyris Pharma, porté par Jean-Philippe Herbeuval et Nassima Bekaddour, chercheurs au sein du Laboratoire de chimie et biochimie pharmacologiques et toxicologiques (CNRS/Université Paris Cité), est basé sur la découverte d’un nouveau mécanisme dans lequel une kinase exerce un effet immunosuppresseur vis-à-vis de plusieurs facteurs inflammatoires. Elyris Pharma développe de nouvelles petites molécules, ciblant cette kinase, disponibles oralement, pour le traitement des maladies inflammatoires et auto-immunes, dont l’arthrite rhumatoïde.
  • Entente, porté par Giuseppe Modica (ingénieur) et Rémy Braive (maître de conférences à l’Université Paris Cité) au sein du Centre de nanosciences et de nanotechnologies (CNRS/Université Paris-Saclay), a pour ambition de développer une nouvelle technologie de générateurs de fréquences intégrés sur puce, basée sur les concepts de l’optomécanique. Une alternative aux oscillateurs actuels, qui présentent des limitations majeures telles que leur gamme de fréquences, leur stabilité et leur sensibilité aux environnements électromagnétiques. Cette technologie s’adresse à tous les secteurs utilisant une référence de temps, de la localisation précise pour les véhicules autonomes à la synchronisation de systèmes distants pour l’internet des objets.
  • Epitaqsi, porté par Adrien Carretero, avec David Sanchez et Ricardo Garcia, à l’Institut d’électronique et systèmes (CNRS/Université de Montpellier), développe des solutions innovantes pour l’intégration d’oxydes multifonctionnels dans la technologie du silicium et son micro-usinage. L’objectif est de mettre au point des dispositifs rentables dont les performances seront supérieures aux systèmes actuels. Le projet est basé sur une nouvelle technologie de dépôt chimique en phase liquide plus adaptée au format de la microélectronique, qui permet de développer des oxydes épitaxiés sur des grandes surfaces (jusqu’à des wafers de silicium de 6 pouces) par une croissance de type additif à des échelles inférieures au micron.
  • Nano-Carac, porté par Alberto Aguilar et Pierre Bon, chercheurs au Laboratoire XLIM (CNRS/Université de Limoges), propose une approche innovante pour mesurer l’état de surface des matériaux jusqu’à l’échelle nanométrique. Nano-Carac réalise une imagerie optique sans contact de la surface d’un échantillon pendant son micro ou nano usinage, permettant de mesurer son état avec une résolution nanométrique (sub-100 nm), mais aussi de réaliser un asservissement in situ pendant l’usinage. Le nouveau système sera commercialisé seul, ou comme équipement complémentaire de n’importe quel système d’usinage optique d’échantillons. Il vise en premier lieu l’industrie de la gravure laser et de la nanostructuration de surface (céramiques, métaux…).
  • Nexmat 3D, porté par Habib Belaid (chercheur post-doctorant), avec Mikhael Bechlany (directeur de recherche au CNRS), de l’Institut européen des membranes (CNRS/Ecole nationale supérieure de chimie de Montpellier/Université de Montpellier), vise le développement de biomatériaux imprimés en 3D pour le traitement de l’os en odontologie. L’ambition est de proposer une solution inédite dans le domaine de la chirurgie orale pré-implantaire, pour des patients ayant besoin d’une pose d’implants dentaires mais atteints de résorption osseuse.
  • Optipus est porté par Jörg Ackermann, Olivier Margeat, chercheurs au Centre interdisciplinaire de nanoscience de Marseille (CNRS/Aix-Marseille Université) et David Duché, chercheur à l’Institut des matériaux, de microélectronique et des nanosciences de Provence (CNRS/Aix-Marseille Université). Le projet développe des modules solaires polychromes à haut rendement qui, grâce à une technologie brevetée, pourront adapter leur apparence de manière à s’intégrer de manière pratiquement invisible dans différents produits destinés à des applications extérieures. Optimus exploitent les propriétés uniques du photovoltaïque organique pour créer des modules colorés, flexibles et ultra-légers.
  • Optobots, porté par Edison Gerena et Sinan Haliyo, chercheurs à l’Institut des systèmes intelligents et de robotique (CNRS/Sorbonne Université), avec Rachel Lévy, professeur en biologie et médecine de la reproduction à Sorbonne Université et chef de service de biologie de la reproduction CECOS à l’hôpital Tenon AP-HP. Optobots a pour but d’améliorer les techniques de laboratoire pour la fécondation in vitro (FIV) par l’utilisation des technologies robotiques innovantes et brevetées d’automatisation et d’assistance aux opérateurs. Cette approche optimisera les étapes et le temps de manipulation nécessaire, et réduira les erreurs humaines ainsi que la variabilité des résultats, afin d’augmenter le taux de réussite et le rendement des centres de FIV.
  • Phigi, porté par Rémy Tribhout, ingénieur de recherche à l’institut Femto-ST (CNRS/Université de Franche Comté), Julien Bourgeois, chercheur à l’institut Femto-ST, et David Blaauw (Université du Michigan), valorise les résultats issus des recherches conjointes à l’institut Femto-ST et à l’Université du Michigan (Etats-Unis), dans le domaine de la matière programmable. Phigi développe une « argile » interactive, constituée de milliers de microrobots qui peuvent s’autoassembler en une forme quelconque. Cet outil novateur de création et de présentation, qui combine approche numérique et physique, est destiné au design collaboratif de produits industriels. Il facilite la collaboration entre les adeptes des maquettes physiques et ceux qui conçoivent plutôt en numérique, puisque les deux modèles sont connectés et modifiables en même temps, à la main ou à la souris.
  • Senscellar, porté par Grégoire Herzog et Mathieu Etienne, chercheurs au sein du Laboratoire de chimie physique et microbiologie pour les matériaux et l’environnement (CNRS/Université de Lorraine), est un projet fondé sur un capteur portatif permettant de doser précisément les sulfites dans les vins rouges et vins blancs, avec un temps d’analyse inférieur à cinq minutes. L’objectif est de proposer une solution utilisable par les vignerons directement sur leur lieu de travail.
  • The battery kitchen, porté par Alejandro A. Franco et Javier Troncoso, chercheurs au Laboratoire de réactivité et chimie des solides (CNRS/Université de Picardie Jules Verne), développe une plateforme logicielle novatrice pour la formation à la fabrication des batteries et à l’optimisation des étapes de leur production. La plateforme est composée d’outils de gestion des données issues de la fabrication et de la caractérisation des batteries, d’outils de prédiction de l’influence des paramètres de fabrication sur leurs propriétés, et d’outils de formation personnalisée à la fabrication.
  • Wireless For Industries (W4I), porté par Xavier Silvani, ingénieur de recherche CNRS rattaché au Laboratoire Sciences Pour l’Environnement (CNRS/Université de Corse Pasquale Paoli), et Khaldoun Al Agha, professeur de l’Université Paris-Saclay, crée des briques matérielles et logicielles pour de nouveaux réseaux de capteurs sans fil. L’objectif de W4I est de proposer des dispositifs de mesure innovants pour la maîtrise des risques des sites industriels classés Seveso, mais aussi pour la maîtrise des risques naturels, pour la surveillance des établissements accueillant du public, et des espaces naturels isolés.

Pour en savoir plus sur les projets de start-up accompagnés par le CNRS, consulter le Bilan 2019-2021 du Programme RISE.

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